Toronto – Nouvelles Arabes du Canada

Dans une première réaction officielle d'un haut responsable canadien au décret du président américain Donald Trump d'imposer une taxe douanière de 25 % sur toutes les importations de voitures non fabriquées aux États-Unis, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a annoncé son soutien total à l'imposition de droits de rétorsion équivalents, qualifiant cette mesure américaine d'« injuste et destructive pour l'industrie automobile canadienne ».

Ford a déclaré dans des commentaires aux médias aujourd'hui, mercredi :

« S'ils imposent des droits sur nos voitures, nous devons répondre en conséquence - taxe contre taxe. Nous devons protéger nos travailleurs et notre industrie. »

Message direct à Ottawa

Ford a appelé le gouvernement fédéral à agir rapidement pour répondre à cette mesure américaine, qui menace des dizaines de milliers d'emplois en Ontario seulement, où se concentrent les usines d'assemblage et les chaînes d'approvisionnement des pièces automobiles.

Il a ajouté :

« Nous ne demandons pas un traitement spécial, mais un traitement équitable. Nous ne devons pas être punis pour notre succès dans l'industrie automobile. »

Inquiétude généralisée dans le secteur automobile canadien

La position de Ford survient après des avertissements émis par plusieurs syndicats et entreprises de fabrication concernant l'impact potentiel des taxes de Trump sur l'économie canadienne, d'autant plus que les États-Unis représentent le plus grand marché pour les voitures canadiennes, et que ces taxes pourraient perturber les chaînes d'approvisionnement et affecter la compétitivité du produit canadien.

Appels à une coordination nationale

De son côté, Ford a souligné l'importance d'une unité canadienne incluant le gouvernement fédéral, les provinces et le secteur privé, pour faire face aux nouveaux défis et garantir que les Canadiens ne paient pas le prix des décisions américaines.

Contexte de la décision américaine

Trump a annoncé au début de cette semaine l'imposition d'une taxe douanière de 25 % sur les importations de voitures étrangères, une mesure qui vise, selon son propre terme, à « ramener des emplois en Amérique », mais qui a suscité de grandes inquiétudes tant aux États-Unis qu'à l'étranger, notamment au Canada, au Mexique et dans l'Union européenne.