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Les services de renseignement canadiens affirment que l'Inde a organisé un soutien pour la candidature de Poilievre à la direction du Parti conservateur en 2022.

Les services de renseignement canadiens affirment que l'Inde a organisé un soutien pour la candidature de Poilievre à la direction du Parti conservateur en 2022.

By Super Admin

Publié: juin 1, 2025

Dans un rapport sur son site internet, le journal "The Globe and Mail" a déclaré dans son édition de ce mardi qu'une source de renseignement haut placée prétendait que des agents indiens et leurs intermédiaires avaient interféré dans les élections de 2022, où Pierre Poilievre a remporté la direction du Parti conservateur, dans le cadre d'un effort plus large pour se rapprocher des politiciens de tous les partis.

La source a indiqué au journal que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait découvert que des agents indiens étaient impliqués dans le financement et l'organisation du soutien au sein de la communauté sud-asiatique en faveur de Poilievre durant la course à la direction, qu'il a remportée facilement. Cependant, l'évaluation de l'agence n'a pas indiqué que cet effort avait été mené de manière étendue ou largement organisée. Poilievre a gagné au premier tour avec 68 % des voix.

La source a ajouté que l'agence n'avait pas de preuves que Poilievre ou un membre de son entourage était au courant des actions des agents indiens ou de leurs prétendus intermédiaires. L'agence n'a pas informé Poilievre de ces informations car il n'a pas le permis de sécurité nécessaire pour accéder aux documents secrets et recevoir des mises à jour de renseignement sur l'ingérence étrangère au Canada. Il est à noter que Poilievre est le seul chef fédéral à avoir refusé une offre d'obtenir un permis de sécurité.

Enquête sur l’ingérence étrangère

Le journal a rapporté que le porte-parole du chef conservateur, Sam Lilly, avait déclaré que la campagne de Poilievre avait respecté toutes les lois et réglementations pertinentes. La commission d'enquête publique sur l'ingérence étrangère, qui a tenu des audiences en 2024 sous la présidence de la juge Marie-Josée Hogue, a conclu que la Chine et l'Inde étaient les principaux acteurs dans l'ingérence étrangère au Canada, utilisant des diplomates et des agents pour influencer les affaires intérieures canadiennes.

Dans son rapport final de janvier, la juge Hogue a déclaré que les agents indiens fournissaient un soutien financier illégal à certains politiciens canadiens dans le but d'assurer l'élection de candidats favorables à l'Inde ou de gagner de l'influence auprès des candidats qui remportent des postes. Cependant, elle a précisé que "le renseignement ne suggère pas nécessairement que les responsables élus ou les candidats étaient au courant des tentatives d'ingérence, et ces tentatives n'étaient pas nécessairement réussies."

En juin dernier, un rapport de la Commission de la sécurité et du renseignement parlementaires (NSICOP) a indiqué que Pékin et New Delhi avaient interféré dans les courses à la direction du Parti conservateur, mais n'a pas précisé si cette ingérence incluait Poilievre ou d'autres candidats.

Poilievre refuse d'obtenir un permis de sécurité

Le rapport de "The Globe and Mail" indique qu'au lancement de sa campagne électorale après l'annonce des élections fédérales dimanche, Poilievre a déclaré qu'il ne faisait pas confiance aux libéraux en ce qui concerne les permis de sécurité, notant que les obtenir limiterait sa capacité à discuter des questions et à tenir le gouvernement responsable.

Il a ajouté : "Je ne participerai pas à un processus politique géré par les libéraux, où ils décident ce que je peux voir, dire et commenter." Il a affirmé que si le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) estime qu'il est nécessaire de l'informer, il peut le faire directement.

Avertissements et échanges d'accusations

Dans son témoignage devant la commission d'enquête en octobre, l'ancien premier ministre Justin Trudeau a mentionné le rapport de la Commission de la sécurité et du renseignement parlementaires sur la course à la direction du Parti conservateur de 2022, critiquant Poilievre pour ne pas avoir montré "le moindre intérêt ou ouverture à savoir ce qui s'est passé ou si quelqu'un avait été compromis ou si un pays étranger avait influencé ces courses."

Dans son rapport final, la juge Hogue a minimisé la gravité des allégations d'ingérence étrangère au Parlement canadien, déclarant : "Bien qu'il y ait quelques cas qui sont devenus publics, ce phénomène reste marginal et largement inefficace."

Suivi usant pendant les élections fédérales

Le rapport de "The Globe and Mail" a confirmé que les membres du groupe de travail chargé de surveiller les menaces à la sécurité des élections fourniraient des mises à jour hebdomadaires sur l'ingérence étrangère durant la campagne électorale de 37 jours.

Le journal a rapporté que Vanessa Lloyd, directrice des opérations du Service canadien du renseignement de sécurité et cheffe du groupe de travail, a déclaré que les agences de sécurité surveillaient de près les activités d'ingérence, notamment celles de la Chine et de l'Inde, ainsi que celles du Pakistan et de l'Iran.

Elle a ajouté : "Nous avons également constaté que le gouvernement indien avait l'intention et la capacité d'interférer dans les communautés canadiennes et les processus démocratiques, afin de renforcer son influence géopolitique."

Les relations indo-canadiennes en crise

En conclusion de son rapport, "The Globe and Mail" a noté que les relations entre l'Inde et le Canada sont entrées dans une crise profonde en septembre 2023, lorsque Trudeau a accusé des agents indiens et leurs intermédiaires d'être impliqués dans l'assassinat de l'activiste sikh canadien Hardeep Singh Nijjar.

En octobre dernier, le commissaire de la Gendarmerie royale canadienne, Mike Duheme, a lié des responsables du gouvernement indien à des meurtres, des extorsions et des coercitions sur le sol canadien. En réponse, Ottawa a expulsé six diplomates indiens, dont le Haut-commissaire Sanjay Kumar Verma, ce qui a poussé l'Inde à expulser six diplomates canadiens, aggravant les tensions entre les deux pays.

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