Ottawa – Arab Canada News

Les principales organisations influentes dans l'industrie du livre et de l'édition canadienne ont appelé le gouvernement fédéral à exonérer le secteur de toute mesure de représailles dans le cadre de la guerre commerciale croissante avec les États-Unis, avertissant que l'imposition de droits de douane sur les livres et les matériaux imprimés constituerait un "coup dur" pour la culture et l'économie canadiennes.

Dans une déclaration conjointe publiée par l'Union des éditeurs canadiens, l'Union des libraires et plusieurs maisons d'édition indépendantes, il est indiqué que l'industrie souffre déjà depressurs financières croissantes, et que son inclusion dans les mesures de réponse commerciale "pourrait accélérer la fermeture des maisons d'édition indépendantes, augmenter les prix pour les lecteurs et réduire la diversité du contenu local."

Les livres ne sont pas seulement des marchandises

Laura Campbell, la directrice exécutive de l'Union des éditeurs canadiens, a déclaré :

“Les livres ne sont pas seulement des marchandises échangeables, mais un moyen de transmettre la culture et l'identité nationale. Toute mesure douanière qui les cible affectera l'éducation, la créativité et la liberté intellectuelle.”

Elle a ajouté que plus de 60% des livres circulant sur le marché canadien proviennent des États-Unis ou y transitent, rendant le secteur particulièrement vulnérable à toute taxe ou restriction à l'importation.

Impact direct sur les lecteurs et les auteurs

Les organisations signataires ont souligné que l'imposition de droits de douane sur les livres entraînera :

• Une augmentation des prix des livres pour les consommateurs

• Un rétrécissement du marché de la distribution et de l'édition

• Une diminution des revenus des auteurs et des éditeurs locaux

Appel au gouvernement fédéral

L'industrie a appelé le gouvernement à prendre une position claire en veillant à ce que le secteur de l'édition ne soit pas inclus dans la liste des marchandises ciblées par toute mesure commerciale à venir, et à renforcer la protection du contenu culturel contre l'impact des conflits économiques.

Ces demandes interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Ottawa et Washington, suite aux droits imposés par le président américain Donald Trump sur les importations d'énergie et de médicaments canadiens.